L'auberge du Cochon d'Or

Non il ne voyage pas avec moi , il préfère écumer les mers pour sa part.

Maéliane pris une pièce d'or dans sa poche et commença à jouer avec .

Tu prévois partir où prochainement ?

Niaka eu un petit rire

Ah ça ! Je ne sais pas encore ! Ça va dépendre de Tibérius, l'homme avec qui tu m'as vue, mais en tous cas j'ai bien hâte !!

Ou c'est moi qui ne tiens pas l'alcool, ou il fait vraiment chaud ici ?!

Niaka enleva sa cape et pris une autre gorgée

Et toi tu vas ou ?

Je ne sais pas encore à vrai dire moi je vais écumer la terre ferme un peu

Maeliane vis la jeune femme retirer sa cape. Elle ne tiens pas l'alcool décidément une chance que le fameux " Tiberius" comme elle l'appelle est sorti, il serai bien trop content

Tiberius ainsi c'est son nom il à l'air sympathique ou plutôt complètement bizarre mais on le dira pas vous vous connaissez depuis longtemps ?

La musicienne sourit

Oui il est sympathique, quoi que particulier. Et pour répondre à ta question, je ne le connais que depuis hier soir.
Sur une autre ordre d'idée, si tu ne sais pas encore ou tu vas, tu peux toujours faire un bout de chemin avec nous si ça te chante ?

Niaka se leva et s'étira un peu

Sur ce, je vais me dégourdir un peu

un instant... les mots ne sortent pas... un instant... attends...
maurice se lève sourire aux lèvres. en fait il ne sourit plus. il lance un regard lourd à la sorcière de flamifiord. à mi voix il lui dit:

"toujours en vie?" et quitte sur les talons de niaka.

un instant... les mots ne sortent pas. sur le pas de la porte, il lui saisit le bras. la fixe intensément.
"un mot... s'il vous plaît... madame..."

Niaka ouvra la porte pour sortir lorsque Maurice lui saisit le bras et la fixe d'un drôle de regard. Elle le regarde déboussolée et un peu pompette

Euh... oui Maurice ? Qu'est-ce qu'il a ?

Mais qu'est-ce qui lui prends ?

ses pensées sont diffuses dans un brouillard, un maelström, un torrent de mots. il garde silence un moment. ne relâche pas sa prise. il va trop loin. il le sait.

"l'homme avec qui vous êtes, m'dame... qui vous accompagne j'veux dire. je... j'veux juste... enfin prenez garde. "

il est sérieux. froid. il regagne un demi sourire de réconfort et lâche le bras de niaka. il la fixe toujours. il a le regard de celui qui, ayant vécu dans un désert, voit la neige pour la première fois.

"vous voulez prendre un moment. juste pour me conter votre chez vous? le gessan... s'il vous plaît?"

Mais qu'est-ce qu'il me raconte ?

Niaka reste dans l'embrasure de la porte et se retourne face à Maurice. Son regard lui fait peur. Elle fait une légère traction sur son bras et il fini par la lâcher. Elle se frotte l'avant bras de l'autre main, il serrait fort quand même.

Explique moi... pourquoi je devrait prendre garde ?

maurice parle avec de beaux mots dans sa tête. il ne dit rien pendant un moment par contre. il relâche son emprise visuelle sur la dame aux chevaux de jais et en se grattant nerveusement le menton marmonne un peu avant de dire:

" il a des mauvais yeux pour vous m'dame. faite juste gaffe..."

La crise semblait être passée... Niaka lui sourit du mieux qu'elle pu

C'est gentil de t'en faire Maurice, je vais faire attention. Et tu sais, je serais vraiment ravie de te raconter le Gessan... mais j'ai pris quelques verres, et il y a tant de belles choses à dire... mais pour l'instant je veux vraiment juste aller me promener, j'ai chaud ici

Et je crois que mes quelques verres sont quelque part dans mon corps aussi...

La musicienne sortit sa flûte et poussa la porte de l'auberge pour sortir. Une fois à l'extérieur, elle regarda les étoiles, ferma les yeux et inspira profondément.

Quel soirée étrange...

Elle se mit à marcher, un peu de travers, sans trop savoir ou elle s'en allait, mais elle jouait de la musique. Elle jouait un air du monastère.

il la laisse partir. il retourne à l'intérieur. il n'a plus assez pour boire. il reprend ses effets et se dit que la route sera plus douce que la paille des écuries, que les bancs de bois.

il ramasse son heaume, ses sacs. la nuit et ses étoiles sont belles. la route est sombre mais douce. il part vers l'ouest au final.

une lieue au sortir du bourg, au détour de la route, au pied d'un pont se trouve un lac d'eau claire. l'onde fraîche et limpide se cache des raies de la lune sous les branches feuillues d'un majestueux chêne. l'herbe est longue près des racines. la nuit chante. sous le pont de bois qui enjambe le lac, les crapauds et les grillons se répondent.

maurice s'assied au pied de son protecteur ligneux, loin de lumières, loin du mal. assit par terre les genoux contre la poitrine, il repense à flamifiord. ses plaies à peine fermées sont celle de son corps. sous les lames et dans le sang, il a laissé mourir. il a prit la route laissant dans ses trace écarlates et poisseuse, la vie qui était sienne. il ne ressent en son coeur que le fer qu'il manie, qu'un espoir diaphane.

maurice regarde les étoiles. dans le vents dansent les feuilles.

loin d'ici, il y a des terres magnifique de paix et d'harmonie. il le croit. il le rêve. au delà des terres monstrueuses... au levant... au nord où gèlent les saisons... en mers.

Leblancval entend apaisante mélopée dans la distance...une flute.